L’association Keur Eskemm, en lien avec les acteurs du quartier, propose de revaloriser la place du Gros Chêne. En 2025, celle-ci sera détruite puis reconstruite, dans un projet de renouvellement urbain que vous pouvez découvrir à la maison du projet. L’idée est de proposer de nombreuses actions autour de cette place afin de la faire vivre une dernière fois avant que son apparence ne change.
« L’idée c’est de faire de cette place quelque chose de positif avant sa destruction » lance Keur Eskemm, une association implantée dans le quartier et actrice de la solidarité des territoires. Cette place est enclavée, les gens y passent sans s’arrêter et 60 % des commerces sont fermés. A travers ce projet, l’association souhaite « faire vivre » à nouveau cette place. Le projet s’organise autour de quatre temps forts tout au long de l’année. Ces temps forts seront autour des thèmes de l’art, de l’alimentation et du sport, tout ça dans une notion de partage et de bonne humeur. Les évènements seront coanimés par les habitants, associations et commerçants du quartier. L’enthousiasme était au rendez-vous lors de cette réunion et toutes les associations ont présentés des idées pour faire vivre ce beau projet.
Se souvenir
« La place a vécu des évènements assez tragiques mais il s’est passé des trucs chouettes aussi » souris Flavia, membre de l’association. Cette place est à l’image du quartier de Maurepas. Cette place existe depuis les années 1960 et elle a été rénovée une première fois en 1990. Un des temps forts de ce projet de revalorisation de cette place est la création d’un marqueur physique. L’idée est de trouver quelque chose qui parle de la place pour tous les habitants, « le but c’est de faire la fête, célébrer, se rappeler des bons moments et créer des souvenirs » poursuit-elle. Ils souhaitent notamment interroger ce que cette place représente pour les personnes du quartier.
Pascal est un habitant du quartier, le seul présent à cette réunion. Il évoque son passé et son rapport à ce quartier et à cette place en particulier. « Moi j’suis pas une belle personne, j’ai fait des mauvaises choses que je regrette, confie t-il. Mais à Maurepas, j’ai rencontré du social, on m’a tendu la main et aujourd’hui je veux rendre la pareille ». Cette place a donc une valeur sentimentale pour lui et ce projet vise également à se souvenir des moments passés ici.
Établir du lien entre les habitants
Ce projet a une ambition multiple. Il se veut d’abord une façon de rapprocher les associations du quartier et les habitants, « ceux qui y passent et ceux qui y vivent » rappelle Flavia. Charly, de la maison du projet, explique : « l’idée c’est de préparer les habitants au changement qui va avoir lieu sur cette place. Les prévenir et en parler avec eux afin qu’ils participent à l’urbanisation de leur quartier ». Les habitants peuvent aller à la Maison du projet pour voir la maquette de la future place.
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