Vendredi 13 décembre, la Ressourcerie de Maurepas, située Place du Gros-Chêne, à l’ancien centre social, organisait un marché de Noël aux airs de galerie d’art pour tous les budgets. Reportage sur ce temps fort de fin d’année.
Vendredi 13 décembre. 15 heures. L’ambiance de Noël gagne le haut de la place du Gros-Chêne, à l’emplacement de l’ancien centre social. La Ressourcerie de Maurepas, projet porté par la Cohue, propose son marché de Noël. Crêpes maison, gâteaux au chocolat et boissons chaudes… A l’extérieur, sous les barnums blanc, tous les codes du marché de Noël sont là.
A l’intérieur aussi. Ici, le collectif « Quartier en couleurs » expose les œuvres de ses sept artistes. Il occupe les lieux temporairement. Anciennement, les locaux accueillaient le Centre Communal d’Action Social (CCAS) et le Centre social de Maurepas. Son directeur Yves-Marie Le Scornet précise « le bâtiment va être démoli en novembre 2025 dans le cadre de la rurbanisation du quartier« . Mais pour l’instant, en cette fin d’année, les œuvres d’art et leurs artistes sont parties intégrantes du marché de Noël de Maurepas comme vecteurs de rencontre et de partage.
Apprendre la patience
Il propose aussi des ateliers aux enfants du quartier. Justement, face à son atelier, Van Thu, habitante du quartier, peintre et membre de ce collectif « Quartier en couleurs », anime un stand d’origami. Un atelier pour tous les âges, mais qui attire particulièrement les enfants. « On fabrique des jouets à partir de feuilles de papier« , s’exclame l’artiste, en pointant l’une des réalisations. « C’est le cygne le plus difficile à faire, mais ça leur apprend la patience« , ajoute-t-elle en rigolant. Autour d’elle, Van Thu expose également ses peintures. Elle confie que ces productions sont plus intimes. « Elles cachent des parties de ma personnalité, c’est psychologique » renchérit-elle avec la main sur le cœur.
Toutes les œuvres exposées et mises en vente n’étaient pas réalisées par le collectif. Il y avait aussi des réalisations faites par des habitants, comme Chantal, une habitante de la tour 7. Son passe-temps ? Le crochet ! « Il faut que j’occupe mes mains », confesse-t-elle. Elle crochette souvent devant sa télé pour ne pas se faire happer par le flot des images. « Si je fais rien en regardant la télé, c’est la télé qui me regarde » s’amuse-t-elle. Chantal réalise des marque-pages, des napperons ou encore des attrape-rêves, mais sa spécialité, ce sont des petits porte-clefs en forme de chenilles qu’elle appelle « les chenilles du bonheur ». Elle a fait don de toutes ses créations à La Cohue, qui percevra les bénéfices sur le marché de Noël.
Brèves de Quartier 