« Le circuit de la récompense permet de développer la confiance en soi », Florent Babillote, écrivain, conférencier, slameur et coach

Mercredi 15 février 2023, Timbre de Maurepas a accueilli Florent Babillote. Un moment riche de partage. L’écrivain a raconté son parcours entre deux intermèdes de slam. Portrait

Article de Françoise

Florent Babillote a été diagnostiqué schizophrène à l’âge de 24 ans, alors qu’il était en deuxième année de droit. Hospitalisé à l’institut des Neurosciences Cliniques de Rennes « Guillaume Régnier » dans un premier temps, il refuse d’accepter sa maladie et de prendre son traitement. Le temps passe. Progressivement, il accepte la réalité. Il répète comme un mantra : « Tu vas t’en sortir ». C’est par la pratique du sport qu’il prend confiance en lui et réalise des progrès.

De l’ombre à la lumière par l’écriture

Pas à pas, il repart de l’avant et ouvre le champ de ses possibles. Il a envie d’écrire. Un psychiatre l’encourage. Ses débuts balbutiants ne le font pas renoncer. Il parvient à écrire pendant des heures. En 2014, il publie son premier livre « Obscure clarté schizophrénia ». En 2018, il boucle son premier roman « J’ai tendu la main… ». Depuis mai dernier, vous pouvez lire son troisième ouvrage : « Obscure clarté : résurrection ».

Florent Babillote a pris goût à l’écriture, sous toutes ses formes. Ainsi, vous pouvez aussi l’entendre slamer avec son groupe Phénixpoésie. Son morceau « Tendre schizophrénie » illustre bien la démarche dans laquelle il a choisi d’évoluer. « Une ombre avait pris possession de mon âme… la maladie s’est évanouie grâce à la poésie », peut-on ainsi entendre au fil des phrases contées.

Mettre en œuvre un circuit de la récompense

Parler et échanger sur la schizophrénie est devenu une activité à part entière. Tout occupé à écrire et à composer, il passe le concours d’aide-soignant et devient coach pour schizophrènes. Pour lui, la détermination et la discipline sont essentielles pour se sortir de la maladie. Avoir confiance en soi, être patient, accepter de faire du sport ou toute autre activité pendant dix minutes, puis quinze minutes, puis… puis un peu plus chaque jour. Peu importe la durée, pour lui, le plus important est que cette activité ait lieu tous les jours.

Ce rituel met en place le cercle vertueux : « on fait une action, on se la remémore et on se félicite, explique-t-il aux participants de la conférence organisée par le Timbre de Maurepas. Ce circuit de la récompense permet de développer la confiance en soi ». Un circuit sur mesure qui adapte la durée de ses séances au malade, car « chaque chemin est unique ». Un message d’espoir résume son parcours et ses choix pour s’en sortir : « La lumière n’est jamais loin, il suffit de savoir où regarder ». Ce mercredi 15 février, il était la lumière d’un public qu’il l’a chaleureusement applaudi d’admiration et d’espoir.

Publié par Brèves de Quartier

Média du quartier La Bellangerais Maurepas, fabriqué par ou pour ses habitants.

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